C’était le 06 Juin 2013, aux alentours de 18h, en plein Paris. Clément Méric s’effondrait au sol, mortellement blessé par les coups d’un fasciste des Jeunesses Nationalistes
Révolutionnaires.
- 16 jours ont passé depuis que Clément est mort, et que l'extrême-droite a montré le vrai visage de son projet politique, la mort.
- 16 jours ont passé, et ce fut pour nous le temps de la douleur, du deuil, du soutien aux amis et à la famille de Clément, à jamais l’un des nôtres.
Clément Méric était un étudiant de 19 ans, militant syndicaliste à Sud et à l'action antifasciste Paris Banlieue.
Clément se battait avec ses camarades contre les idées racistes, xénophobes, homophobes, sexistes , réactionnaires de l'extrême-droite.
Clément, parce qu'il avait des convictions politiques et militait pour cela, en est mort.
- 16 jours ont passé, et aujourd’hui, il est temps d’exprimer notre colère!
Aujourd’hui il est temps de montrer que notre détermination, est totale ! A bas le racisme, le fascisme, fossoyeurs de libertés, pourvoyeurs de haine, assassins !
- Cela ne fait pourtant pas 16 jours, que les forces antifascistes, notamment le Collectif de Vigilance 69 à Lyon, alertent les pouvoirs publics sur le danger concret que représentent les milices
fascistes, mais aussi le déferlement de haine récente, la banalisation des idées d’extrême droite et du Front National ! A Lyon cela fait plus de 3 ans, que nous agissons, alertons, mobilisons !
Nous avions déjà lancé ce funeste et prémonitoire appel : faudra-t-il un mort pour que les autorités publics réagissent ? Nous aurions préféré avoir tort.
Et aujourd’hui, fallait-il que Clément meure, pour que les consciences se réveillent ?
Les idées qui ont tué Clément, sont celles véhiculées de la droite populaire au FN, des Jeunesses Nationaliste à Génération Identitaire, des Jeunesse Nationalistes Révolutionaires aux
Antigones. Mais si ces idées ont pu se propager c'est qu'elles ont été acceptées par la bienveillance des médias etdes autorités.
Comment une large partie de la presse, des politiques de droite, osent-ils nous mettre dos à dos avec des néo-nazis ! Nous défendons chacun et chacune à notre façon la démocratie, le respect des
libertés fondamentales, du droit des étrangers, nous soutenons la lutte sociale, nous combattons l’exclusion ! Eux, racistes et armés, pratiquent la chasse au immigré, au homosexuel, au
syndicaliste, souhaitent la mort de la démocratie, et souhaitent éteindre tous les grands acquis sociaux et sociétaux de notre temps !
Non messieurs, mesdames+, nous militantEs antifascistes n'avons rien à voir avec ces meurtriers. Ces meurtriers qui comptent déjà 34 agressions sur Lyon, plus de 500 jours d'ITT, 2 tentatives de
meurtre à Villeurbanne , un mort à Paris.
Clément est mort, mais Clément vivra, dans nos combats.
Nous n’oublierons pas, nous ne pardonnerons pas. Nous continuerons son combat, notre combat !
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Le collectif de vigilance contre l’extrême-droite avait déjà souvent interpellé le gouvernement et son représentant à Lyon, le préfet, sur le danger que représentent les groupuscules
d’extrême-droite dans notre ville. Ce fut un travail de longue haleine et sans répit puisqu’aucune réponse concrète ne nous avait été apportée.
Dommage qu’il ait fallu attendre un mort.
Et pourtant, les mesures aujourd’hui prises par le gouvernement ne sont pas suffisantes. Certes, des dissolutions ont été ordonnées. Mais ne nous leurrons pas, ce ne sont que des symboles
politiques. Des symboles encourageants mais inefficaces s’ils ne sont pas suivis de résolutions fortes et concrètes.
C’est pourquoi aujourd’hui nous, collectif de vigilance 69 contre l’extrême-droite, exigeons :
· Que justice soit faite pour Clément Méric
· Que soient fermés tous les locaux fascistes qui sont autant de foyers de haine
racistes et xénophobes. Nous pourrons citer à titre d’exemple la Traboule, le local des jeunes identitaires lyonnais, situé dans le 5è arrondissement ou encore le local de Terre et peuple,
implanté à Villeurbanne.
· Que soit mis un terme aux poursuites engagées contre les militantEs antifascistes interpelléEs le 9 mai dernier
· Que
se terminent enfin les complaisances avec les groupuscules fascistes et leurs leaders
En ce 22 juin 2013, nous espérons être entendus.
Mais dommage qu’il ait fallu attendre un mort.
Et pourtant, malgré les terribles circonstances qui nous rassemblent aujourd’hui, certains pensent encore qu’extrême-gauche et extrême-droite se valent, tant sur le plan des valeurs que sur celui
des méthodes et du combat. A ceux-là, nous répondons que même lorsqu’elle ne parvient pas à tuer, l’extrême-droite agresse, maltraite et violente des individuEs sur des simples motifs racistes ou
idéologiques. C’est une quarantaine d’agressions et environ 500 jours d’ITT qui ont été répertoriés par le collectif de vigilance depuis 2010. Face à l’horreur fasciste, nulle comparaison n’est
possible.
Ce jeudi encore, les fascistes ont montré leur haine des autres et de la justice en attendant à la sortie du tribunal et afin de les prendre à partie, un couple victime d’une agression raciste
commise par des membres du GUD.
Que les autorités se saisissent pleinement du problème de l’extrême-droite radicale et de ses groupuscules qui sévissent dans nos rues. Nous ne lâcherons rien et nous mobiliserons encore, jusqu’à
ce que s’éteigne la violence de l’extrême-droite.
No pasaran !