MANIFESTATION ANTIRACISTE EUROPÉENNE
SAMEDI 22 MARS PLACE GABRIEL PERI 14 H
CONTRE LA MONTÉE DU FASCISME,
CONTRE LE RACISME D’ÉTAT : RIPOSTE POPULAIRE !
Partout en Europe, racisme, antisémitisme, islamophobie,
et repli national.
Ce 22 Mars est une journée internationale contre le racisme et le fascisme. L'appel à manifestation vient de Grèce, pays où les migrant-e-s subissent de graves agressions racistes et où l'extrême-droite assassine impunément. En Europe, nous assistons sur fond de crise économique et sociale au développement du fascisme.
Partout se développent racisme, antisémitisme, repli national et violences fascistes !
Cette montée de l'extrême-droite trouve sa source dans les politiques économiques et sociales mises en place par les gouvernements de droite comme de gauche.
Celles-ci ne servent que les intérêts du patronat et des actionnaires qui exploitent toujours plus les salariéEs et les précaires.
Les conséquences pour les populations sont partout les mêmes : chômage de masse, précarité galopante, baisse des salaires, casse des acquis sociaux et des services publiques!!
Dans chaque pays d'Europe, pour détourner la colère sociale qui monte, patronat, actionnaires et gouvernantEs trouvent des boucs-émissaires: les immigréEs, les sans-papierEs, les Rroms...
Les mouvements nationalistes et fascistes, quant à eux, sont les aiguillons de cette stratégie de défense des inégalités sociales par la désignation de faux responsables, et mettent en œuvre une stratégie d'intimidation contre les acteurs et actrices du mouvement social qui pourraient briser la spirale infernale.
En France, retour de l'idéologie fasciste et des violences de l’extrême droite.
Il y a six mois, l’assassinat du jeune militant syndicaliste et antifasciste Clément Méric, a médiatisé la violence des groupes fascistes (Identitaires, GUD, Jeune Nation...) et visibilisé leur présence politique aux yeux de tous et toutes. Si l'on rajoute à ce fait la montée électorale du FN, la situation est donc alarmante.
Cette recrudescence de la haine et de la xénophobie vient, hélas, de la banalisation des idées racistes, sexistes, islamophobes ,antisémites, homophobes-lesbophobes-transphobes et réactionnaires, encouragées par le racisme d 'État (rappelons-nous les propos abjects du ministre de l'intérieur sur les Rroms, et d’élus de tous bords, ainsi que le nombre record d' expulsions en 2013).
Semaine après semaine, lors du mouvement contre l’égalité des droits appelé « Manif pour tous », des dizaines de milliers de réactionnaires ont paradé dans nos rues, y déversant la haine de l'autre. Quant à la manifestation du 26 janvier 2014 à Paris dite « Jour de Colère » elle n'est qu'un pas de plus dans la tentative d'expansion d'un mouvement fasciste de masse en France (des propos antisémites tels que « Dehors les juifs » ou « Juifs, la France n'est pas à toi » ont été scandés sans gêne dans la rue; des saluts nazis ont été effectués, des slogans pétainistes repris...).
Face à tous ces mouvements réactionnaires, les reculs du gouvernement concernant la loi sur la famille et la PMA ainsi que ses cadeaux au patronat n’ont fait que cautionner un peu plus les agissements d’une extrême-droite qui défend :
- à la fois un ordre moral rétrograde (et qui applaudit lorsque le gouvernement espagnol interdit l’IVG)
- et également toutes les offensives de la bourgeoisie contre les acquis des salariéEs.
En France, l’extrême-droite se sent maintenant suffisamment légitime par exemple pour tirer au fusil à l'entrée d'un concert de soutien aux sans-papierEs à Clermont-Ferrand (18 janvier 2014), ou encore pour attaquer avec matraques et gazeuses les clients d'un bar à Tours.
A Lyon, depuis 4 ans, recrudescence des violences fascistes
A Lyon en 2010, des nervis fascistes avaient tenté de s’attaquer à des piquets de grève lors du mouvement contre la réforme des retraites.
A Lyon, on peut depuis recenser près de 40 agressions physiques, dont 2 tentatives de meurtre.
Dernièrement, vendredi 14 Février, deux jeunes mineurs ont été poignardés par une bande de fascistes à St Jean. C'est dans ce quartier que se trouve "La Traboule", local du groupuscule fasciste "Génération Identitaire".
Toute manifestation antifasciste dans ce quartier y est désormais interdite par le Préfet, qui de fait renforce la volonté des fascistes de faire de ce quartier une base arrière pour leurs agissements. Quant au maire socialiste de Lyon, son silence honteux sur les exactions de l'extrême-droite dans sa ville n'en fait qu'un triste complice ! Préfecture et Mairie se permettent même de renvoyer dos à dos fascistes et antifascistes pour justifier leur inaction.
Il est temps de reprendre la rue et de construire une véritable riposte sociale.
Si l'extrême-droite réussit à s'approprier une partie du mécontentement, c'est que parallèlement, on ne peut que constater la faiblesse actuelle du mouvement social, matraqué par la répression patronale et étatique, divisé par le racisme d'État, anesthésié par les manœuvres électorales.
En l'absence de réaction déterminée de toutes celles et ceux qui aspirent à plus d'égalité économique et sociale, la violence fasciste a de beaux jours devant elle, avec des conséquences dramatiques pour toutes les minorités et les classes populaires.
Contre les politiques racistes d’État, nous luttons:
pour l'arrêt des expulsions des sans-papierEs et la fermeture des centres de rétention où ils-elles sont emprisonnéEs,
pour l’égalité et l’extension des droits des travailleurs et travailleuses, quelles que soient leurs origines.
l'arrêt des contrôles au faciès
l'arrêt de la chasse aux Rroms, de leur expulsion systématique et pour leur relogement
la fin des politiques racistes de l’Europe forteresse
la suppression de Frontex (outil européen de répression des étrangerEs)
En France comme en Europe, nos résistances doivent converger dans une solidarité internationale des luttes antifascistes et antiracistes.
Pour construire cette mobilisation nous invitons tous les collectifs, associations, organisations et syndicats qui partagent nos objectifs à nous rejoindre le 22 mars à 14h place Gabriel Péri (place du Pont) pour une manifestation unitaire et populaire.
Premiers signataires : AL, CGA, CNT Spectacle, CNT Education,
CGT Vinatier, Le G.A.L.E., NPA, PG, Ras l’ Front,SUD Etudiant, OC-FR, OCML-Voie Proletarienne